L’Atelier de tressage propose des ateliers kumihimo

L’Atelier de tressage organise des ateliers de tressage kumihimo, une technique de tressage japonaise réalisée à la main. Cette technique utilise un outil simple en bois appelé Marudai.
L’Atelier de tressage met à votre disposition des matières colorées qui vous permettront de réaliser des cordons et des tresses.

C’est à l’occasion de la Paris Design Week 2023 que l’Atelier de tressage a expérimenté cette nouvelle technique de tressage avec le public. Fort de cette expérience, nous avons décider de transmettre au plus grand nombre ce savoir-faire ancestral.

On réalisait le tressage à la main dans le monde entier avant le tressage sur métier bois. L’invention du métier bois automatique a fait disparaitre ce mode manuel de tressage ; excepté au Japon. Kumihimo, ou tressage en japonais, reste une tradition ancienne toujours vivante.

L‘atelier Kumihimo vient compléter les ateliers d’initiation au tressage sur métiers bois.

Le déroulé d’un atelier Kumihimo, tressage sur métier Marudai 

Les ateliers kumihimo proposés par l’Atelier de tressage se déroule ainsi : 

  • Durée de l’atelier Kumihimo: 1h 
  • Métier à tresser utilisé : le Marudai, sorte de petit tabouret avec un trou 
  • Nombre de personne par atelier : 10 maximum  
  • But : comprendre la construction d’une tresse et fabriquer sa propre tresse 
  • Lieu : Atelier de tressage, 3 rue Saint-Gilles, Caserne des minimes, Paris 3ème  
  • Quand ? Rendez-vous sur notre page de réservation  
  • Tenue vestimentaire : comme vous le souhaitez ; mais, nous conseillons un pantalon ou un short du fait de la position assise à quelque centimètre du sol avec les jambes tendues. 
Devanture de l'atelier de tressage à Paris
L’Atelier de tressage, Paris
L'artiste Eva Premillieu s'essaye au Marudai lors de l'évènement Tresse alors !  Initiation au tressage main
L’artiste Eva Premillieu s’essaye au Marudai lors de l’évènement Tresse alors !

L’atelier Kumihimo sur Marudai à même le sol 

Le stage Kumihimo se déroule assise sur un petit tabouret Tabcord en face du Marudai. Il faut que la hauteur de la plaque supérieure du Marudai soit inférieure au coude.  

Si le Marudai est trop éloigné, il sera difficile de réaliser le tressage à la main. En tel cas, ouvrez légèrement vos genoux et rapprochez la plate-forme ronde de votre corps. Si vous êtes petit de taille, prévoyez un petit coussin. 

Il est aussi possible de mener l’atelier Kumihimo debout en posant le Marudai sur un bureau. 

L’art du tressage au japon, le Kumihimo sur Marudai

Disque Marudai, art kumihimo, atelier d'initiation au tressage main
Disque Kumuhimo

Le Kumihimo est un art ancien japonais qui consiste à fabriquer une tresse de qualité avec plusieurs brins, souvent de gros fils.

Il y a différentes façons de faire du tressage à la main mais une des plus communes reste le Marudai qui consiste à tresser à partir de plusieurs bobines de fils. Les bobines sont suspendues à un petit tabouret en bois dont l’assise est percée. L’art du Kumihimo présente un riche historique de traditions et des techniques multiples.

Le Marudai est le métier en bois à mains rond ; marudai en japonais signifie position ronde. Pour la pratique du tressage à la main et les formations au tressage, c’est le métier le plus utilisé.  

Cependant, il existe aussi un métier carré, le Kakudai.

L’outil le plus transportable pour réaliser le tressage à la main est le disque (disk en anglais). Il s’agit d’un petit disque avec des crans autour et un trou au milieu. Ce n’est pas l’outil le plus facile à utiliser pour le tressage à la main mais c’est l’outil le plus facilement transportable. 

Quelques informations sur le Kumihimo, tressage traditionnel japonais

Le kumihimo ou tressage est un croisement de fils obliques.

Le kumihimo est une technique primitive née dans diverses parties du monde et s’est développé en étroite relation avec chaque culture. Nous évoquons sur cette page l’histoire du tressage et notamment les traces de tresses dès la préhistoire. 

Au Japon, le tressage s’est développé à un degré sans précédent et est toujours populaire de nos jours. A la période Heian, les tresses étaient utilisées pour embellir les armures des samouraïs. Les samouraïs utilisaient principalement le kumihimo mais à partir de la fin de la période Meiji, il a commencé à être couramment utilisé. 

A notre époque, la tresse est autant un loisir créatif, qu’un bracelet ou un objet sacré pour la religion.

Marudai en bois pour initiation au tressage main
Marudai en bois

L’origine du tressage au Japon depuis l’Antiquité 

Des dessins de tresse se trouve sur des faïences de la période Jomon, soit il y a environ 6.000 ans. Des exemples de tresse existent dans le trésor du temple Horyu-ji construit en 607. Il est possible que ces tresses proviennent de Chine. 

Lors de la période Nara, les tresses servaient pour embellir les épées. Les tresses équipaient les armures mais on les utilisait aussi pour les cultes shintoïstes et bouddhistes.  

A l’époque d’Edo (1603-1868), lorsque le pays se referme, coupant tout commerce avec l’extérieur ; il y a alors 500.000 samouraïs à cette période. On fabrique divers types de tresse pour les samouraïs mais aussi pour la vie domestique ; les tresses viennent ornementer les meubles et les portes. 

Epée de l'époque Nara, tresses sur le manche
Epée Nara décorée de tresses
Au Japon, atelier d'initiation au kumihimo, le tressage main
Atelier Kumihimo au Japon

Le tressage au Japon, un art qui a failli disparaître

A l’ère Meiji, en 1876, le Japon promulgue l’interdiction du port des épées et la demande de tresse s’effondre. La demande des tresses pour les épées était la plus grande et la plus visible partie du marché.

Les artisans spécialisés dans la fabrication de tresses risquaient de perdre leur emploi. Ils se sont alors spécialisés dans la fabrication de ceintures et de cordons. C’est vers 1900, à la fin de la période Meiji (fin de la période de fermeture du Japon et ouverture vers le monde), que la tresse et l’art du kumihimo deviennent étroitement liés aux kimonos.  

Avant la seconde guerre mondiale, le kumihimo va se répandre dans le monde entier avec la naissance des plateaux marqués ou aussi nommé « kumihimo disc ». Ces disques et métiers Marudai vont permettre l’initiation au tressage à la main.  

Au Japon, atelier d'initiation au kumihimo, le tressage main
Atelier Kumuhimo au Japon

Lorsque le tressage devient un loisir 

Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon entre dans une période de croissance économique rapide, les vêtements japonais imitent les vêtements occidentaux. Par conséquence, il n’y a plus d’utilisation de kimono et la demande de tresses diminue.  

Pour autant, le tressage fabriqué à la main va continuer à être enseigné et pratiqué. Le kumihimo va séduire de plus en plus de gens pour fabriquer des tresses comme passe-temps. 

De nos jours, la fabrication de tresse à la main est populaire dans le monde entier. Des formations, comme l’atelier de tressage le propose, permettent rapidement de comprendre et de pratiquer. Plusieurs outils existent, faciles à utiliser, comme le « Kumihimo Disk » et le « Kumihimo Plate ». 

De jeunes artisans et créateurs proposent de nouveaux dessins, de plus en plus complexes. Depuis quelques années, le retour au goût du jour du kumihimo a réhabilité la tresse comme ornement vestimentaire.

Les lieux pour apprendre le tressage au Japon 

Lors d’un voyage au Japon en 2019 ; nous avons découvert de nombreux lieux consacrés au tressage, surtout à Kyoto. Il y a des écoles de formation au tressage, des boutiques-ateliers ou encore un musée. 

En effet, l’un des lieux les plus étonnants est le musée Adachi Kumihimo Kan. Ce musée organise des formations et des ateliers et édite aussi un livre proposant une quarantaine de dessins possible. 

La formation permet de fabriquer son bracelet soi-même, comme nous le faisons à lors de nos ateliers au tressage. Il est aussi proposé de visiter la pièce-musée très riche de tresses complexes.

La formation-atelier est passionnante et est réalisée sur un marudai, petit métier manuel, en forme de tabouret. Il s’agit de croiser 4 fusettes. Le musée dispose d’un grand nombre de ces métiers, simples pour mener des cours collectifs au tressage. 

Atelier d'initiation au tressage main pour fabriquer son propre bracelet, Kakudai en bois
Formation-atelier permettant de fabriquer son propre bracelet
Marudai en bois, atelier Kumihimo
Marudai fabriqué par Christian

Un poids au milieu du métier à tresser crée une tension et fait descendre la tresse ; lorsque le poids arrive au contact du socle du métier ; on raccourcit le cordon ; on utilise une aiguille pour cela. 

La construction de la tresse se fait à la main en prenant deux brins opposés et en les faisant tourner dans un sens, puis en faisant le sens inverse pour les 2 autres. Ceci implique de prendre le brin le plus éloigné dans un sens avec la main droite et dans l’autre brin à son opposé avec la main gauche. Nos métiers mécaniques reprennent ces 2 mouvements inversés. 

A noter qu’on peut utiliser ces métiers simples avec beaucoup de fusettes, ce qui permet d’obtenir des dessins complexes. Il s’agit là d’une pratique pour les personnes bien formées.

Il y a d’autres métiers de tressage que le Marudai dans le musée-école ; mais, ils ne semblent pas utilisés pour les formations. Ces autres métiers sont plus complexes, ayant la forme d’une table carrée, ils sont nommés Kakudai. Ces métiers carrés permettent d’aller bien au-delà de 4 brins. Ces métiers sont à plat avec beaucoup plus de fusettes. Ils permettent la réalisation de tresses avec des dessins complexes. Ces dessins complexes ne sont pas réalisables sur les métiers mécanisés. Pour les métiers à tresser Kakudai, les fusettes pendent à droite et gauche du métier et le poids est à l’arrière. 

La formation au tressage avait coûté 4.400 Yen pour deux et l’achat du livre 1.650 Yen en 2019. 

Atelier de tressage, initiation au tressage main, Kakudai en bois
Le Kakudai , Atelier d’initiation au tressage main

A quoi ressemble un métier à tresser Marudai ? 

Le métier Marudai est presque toujours en bois. Il ressemble à un petit tabouret d’environ 40 cm de haut. Le plateau (aussi nommé « Mirror » ou miroir ou Kagami) du Marudai a un diamètre de 25-30 cm et le trou fait environ 3 cm de diamètre. Le fil est entouré sur des bobines (tama en japonais) ; nous nommons aussi ces bobines, cannettes.  

Le Marudai est le métier le plus utilisé pour le tressage à la main

Du fil à la tresse…


Le fil fait un parcours de la canette jusqu’au point de tressage au milieu du métier. Ce plateau du métier est troué au milieu, c’est au niveau de ce trou que s’assemblent les fils pour former la tresse

La tresse pend au niveau de ce trou, vers le bas, sous le tabouret. Il y a un poids au bout de la tresse pour créer la tension. Lors des formations au tressage, quand le poids touche le sol, on le remonte. De même, lorsqu’il n’y a plus assez de fil entre les canettes et le trou, il faut dévider le fil des canettes.  

Le poids qui tire la tresse vers le bas doit être modifié selon la taille de la tresse réalisée ; plus la tresse est imposante, plus le poids doit être élevé. Pour éviter la recherche de poids, vous pouvez fabriquer un petit sac en tissu, fermé par un cordon. Puis, trouvez dans vos jeux d’enfant le sac de billes avec lequel vous aimiez tant jouer. Selon la tresse à réaliser, vous mettrez la quantité nécessaire de billes dans le sac. Fixer le sac à la tresse avec une épingle à nourrice.  

Si le plateau du dessus du métier n’a pas de marque où placer le fil , il faut le faire librement. Il existe des plateaux marqués comme ceux que l’atelier de tressage utilise pour ses formations.  

Marudai présent lors de l'évènement Tresse alors !
Marudai présent lors de l’évènement Tresse alors !
Marudai utilisé pour un atelier de tressage
Marudai

Où trouver un métier à tresser Marudai ? 

Il est possible de trouver des métiers Marudai en vente sur le Web.

Si vous êtes adeptes du DIY, vous pouvez également le fabriquer vous-même ou le faire fabriquer. Nous mettons à disposition des plans en open source, contactez-nous pour tout renseignement.

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